Je ne suis pas pour la notation des mĂ©decins. Mais il est des fois oĂč leur comportement peut potentiellement amener Ă des consĂ©quences dramatiques.
Suite Ă une syncope chez un patient sexagĂ©naire ayant des troubles de la conduction connus, le 15 a Ă©tĂ© contactĂ© nous envoyant un mĂ©decin SOS Ă Nantes (une des premiĂšres questions est pourquoi le 15 nâa pas simplement envoyĂ© une ambulance vers les urgences dans le contexte mais passons).
Devant une forte suspicion de syncope cardiaque quand mĂȘme, le Dr O. Bonhomme ne veut pas monter voir le patient dans sa chambre et lui fait descendre lâescalier (14 marches).
Rappelons que les syncopes cardiaques ne préviennent (généralement) pas. Elles peuvent survenir couché, en piscine, ou dans un escalier.
La consĂ©quence est une chute sans possibilitĂ© de lâamortir.
Pour un patient sous anticoagulant (ce qui Ă©tait le cas) vous pouvez imaginer les consĂ©quences quâaurait pu avoir un trauma crĂąnien (sans compter les autres potentielles lĂ©sions) si une syncope Ă©tait survenue.
Peut ĂȘtre que le dr Bonhomme prĂ©sente une condition mĂ©dicale contre-indiquant la montĂ©e dâescaliers ?
Bref de plus pas aimable lors de lâexamen.
ECG clairement modifiĂ© par rapport Ă lâECG rĂ©alisĂ© chez le cardiologue deux mois auparavant. Sans signe ischĂ©mique mais nouveau trouble de la conduction sâadditionnant Ă lâancien ce qui commence Ă faire beaucoup et indique un mauvais fonctionnement du tissu conductif cardiaque.
Le patient avait un rdv prévu, programmé avec 5 semaines de retard suite à un « oubli » du chu, trois jours aprÚs.
Hormis avoir supprimĂ© un traitement anti-hypertenseur introduit une semaine plus tĂŽt par le mĂ©decin traitant, et dit Ă la famille de transmettre lâecg au service de cardiologie pour voir si le rendez-vous ne devait pas ĂȘtre avancĂ© dâune journĂ©e, il nâa rien fait.
Cette prise en charge est purement irresponsable.
Elle lâaurait Ă©tĂ© tout autant si le patient nâavait pas le lendemain fait une syncope devant un mĂ©decin qui a clairement cette fois identifiĂ© lâurgence de la situation.
Si le dr Bonhomme avait eu un jugement mĂ©dical adaptĂ©, peut ĂȘtre aurait-on pu Ă©viter le traumatisme crĂąnien sous anticoagulant. Le pacemaker lui nâaurait pas pu ĂȘtre Ă©vitĂ© mais cela aurait Ă©vitĂ© une Ă©niĂšme erreur de prise en charge pour ce patient.
Et pour lâamabilitĂ© et lâhumanitĂ©, il faudra Ă©galement repasser.
Cela ne sâapprend pas Ă la facultĂ© de mĂ©decine. Si vous nâaimez pas voir les patients, et surtout si vos prises en charge mettent en jeu leur vie, par pitiĂ© pour eux et leur famille... Changez de mĂ©tier, ou au moins commencez par une sĂ©rieuse remise en question. Vos dĂ©cisions peuvent mettre en jeu la vie de vos patients ne lâoubliez pas.